Chers adhérents,
Les Rencontres Nationales de ReAGJIR ont eu lieu le 19 septembre à Avignon. Elles ont réuni une centaine de jeunes médecins généralistes, qui ont pu à travers les ateliers syndicaux, réfléchir et exprimer leurs souhaits d’exercice, et au travers d’ateliers pratiques, approfondir leurs connaissances pour faire évoluer leur exercice.
Cette page spécial est l’occasion de vous présenter les temps forts et les résumés des ateliers qui ont ponctués cette journée. Nous espérons vous voir encore plus nombreux lors de la prochaine édition.
Pour le Bureau
Jacques Olivier DAUBERTON Président de ReAGJIR
Le programme de ces 4ème Rencontres :
Rémunération sur Objectifs de Santé Publique pour les jeunes installés
La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique est une nouvelle source de revenus des médecins généralistes, basée sur des indicateurs de santé publique et d’organisation du cabinet. L’objectif de cet atelier était de comprendre le dispositif et les modalités de calcul des indicateurs.
Grâce à nos deux intervenantes de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, Mme Frangeul et le Dr Deso, nous avons pu prendre point par point les éléments entrant dans le calcul : taux de réalisation de l’objectif, seuils considérés, adaptation à la taille de la patientèle… Nous nous sommes aussi intéressés aux adaptations du dispositif pour les jeunes installés : majoration du montant du point, méthode de calcul différente, patientèle prise en compte…
Des imperfections du système ont été soulevées lors des discussions : problématique des collaborateurs avec peu de patients, remplaçants non intégrés dans le dispositif, remise à jour des indicateurs…
D’autres travaux sont donc à venir pour rendre le dispositif plus adapté à l’exercice des jeunes médecins.
Marion Chauvet représentante du collège des installés
Anaïs Culianez Administratrice
Arrêt maladie de longue durée : Que dire à nos patients ?
Selon les pathologies, nous sommes amenés à prescrire des arrêts de travail pouvant entraîner invalidité ou longue maladie. Cela a des conséquences financières et sociales.
Dr Florent Verfaillie, médecin conseil à la CPAM de Picardie a abordé les principaux soucis rencontrés face à un patient en arrêt maladie de longue durée sous la forme de 3 cas cliniques.
Les points importants à retenir sont :
- on parle de longue maladie au delà de 6 mois
- s’il n’y a pas de protocole ALD (exonérant ou non) le patient ne perçoit plus d’IJ, il est donc important d’anticiper
- 1 patient sur 2 en longue maladie ne reprendra pas d’activité
- le patient peut demander à voir le médecin du travail même s’il est en arrêt en faisant une demande de visite de pré reprise
- il y a des assistantes sociales à la CPAM qui peuvent aider les patients dans leurs démarches
- la maladie professionnelle prime sur l’invalidité mais financièrement ce n’est pas forcément plus avantageux pour le patient
Repenser les modes de rémunération
Le paiement à l’acte est le mode de rémunération majoritaire des médecins généralistes. De nouveaux enjeux tels que les pathologies chroniques ou la coordination entre professionnels de santé posent la question d’une nouvelle manière de rémunérer les soins primaires.
Nos deux intervenants, Dr Norbert NABET, directeur adjoint de l’Agence Régionale de santé de Provence-Alpes-Côte d’azur, et Dr Yann BOURGUEIL Directeur de l’IRDES (Institue de Recharhce et de Documentation en Economie de la Santé), ont apporté leurs différentes expériences. Pour le premier, auprès des professionnels de santé, en mettant en place au sein des ARS, des expérimentations et des compléments de rémunération pour des actions de santé publique. Un regret, il est très peu sollicité. Puis, pour le second, en apportant une vision européenne, présentant les types de rémunération au sein de différents pays, ainsi que leur évolution en fonction des contraintes économiques, sociales, et des besoins des professionnels de santé.
La discussion a été riche, et le débat animé, abordant différents points, les centres de santé, les critères de la Rémunération sur Objectif de Santé Publique, le rôle des mutuelles, et les expérimentations des nouveaux modes de rémunération. Il est important de ne pas essayer de révolutionner la rémunération en soins, mais de partir de l’existant. Les professionnels de santé ont, sur le terrain la capacité à faire évoluer leur mode de rémunération, afin qu’elle corresponde à leur souhait d’exercice.
Jacques Olivier DAUBERTON Vice -Président
Sophie AUGROS Administratrice
Le Grand Petit Journal
Pour cette quatrième édition des Rencontres Nationales, 2ème édition du Grand Petit Journal de ReAGJIR, une présentation décalée et innovante de l’actualité.
Deux speakerines, un point route, une édition régionale et nationale, un zapping “revue de presse”, et des reportages : une combinaison qui a suscité ambiance et échanges dans la salle !
Au programme, après un point route concernant le trafic syndical au sein de région, un flash actu présentant le Guichet Unique à l’Installation des Professionnels de Santé (GUIPS) en Haute Normandie et le zapping, une large place a été laissée aux dossiers syndicaux et sujets bouillants du moment. Nous avons eu un point sur l’avant projet de loi santé, le Tiers Payant Intégral, le contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG), la Filière Universitaire de Médecine Générale (FUMG), la Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP), les modes de rémunération alternatifs, et l’année recherche.
Sur ces thèmes comme sur les autres, les réactions et débats constructifs du public ne se sont pas fait attendre. Nul besoin de chauffeur de salle !
Virginie SUAU Représentante du collège des remplaçants
Julie MARCUS Trésorière de l’AMREA
Chef de clinique aujourd'hui. Et demain ?
Le 19 septembre dernier, ReAGJIR a organisé ses 4e Rencontres Nationales à Avignon, lieu de rencontres et d’échanges autour de la médecine générale.
Un des ateliers avait pour titre “Chef de clinique aujourd’hui. Et demain ?”. Il était destiné spécifiquement aux chefs de clinique de médecine générale, vivier de l’avenir de la filière, que nous représentons. Cet atelier a permis de recueillir les ambitions, les craintes et les souhaits des chefs de clinique de médecine générale, en exercice ou en devenir, dont l’avenir est trop souvent incertain. Il a aussi permis de réaffirmer le positionnement de ReAGJIR concernant le manque de CCU-MG, l’organisation de la part soins, ainsi que la nécessité du développement de la recherche.
Quels outils pour recherche une information en consultations ?
L’atelier “quels outils pour rechercher une information en consultation” avait pour objectifs d’identifier les éléments permettant d’évaluer succinctement la validité des données d’un site internet de connaître et de savoir utiliser quelques sites intéressants en pratique de soins primaires.
Les participants ont pu réfléchir aux critères de validité d’un site internet en participant à un rapide exercice
Les éléments primordiaux mis en évidence sont :
- l’identification possible de la source qui donne l’information (avec nom, logo éventuel, et références de l’institution et nom et titres de l’auteur sur chaque document du site)..
- l’existence d’un comité éditorial et la citation des sources originales.
- l’actualisation des documents du site avec la date de création, date des dernières mises à jour et éventuellement date de dernière révision.
- la mention de la source de financement du site, l’indépendance des auteurs et les conflits d’intérêt
Les participants à l’atelier ont ensuite formé des groupes, et avaient chacun quelques cas cliniques à résoudre. Ils devaient surfer sur le web et proposer leurs réponses, tout en justifiant pourquoi ils pensaient que ce site est valide et pertinent pour répondre à la question posée.
Voilà quelques exemples de sites visités :
http://gbu.radiologie.fr/ pour trouver l’examen radiologique pertinent rapidement,
http://www.cicbaa.com/ en allergologie,
http://aporose.fr/ pour trouver de réponses précises pour le traitement de l’ostéoporose,
http://www.lecrat.org/ pour les prescriptions chez la femme enceinte ou en cours d’allaitement.
La prévoyance du jeune médecin généraliste.
Après un bref rappel sur la prévoyance du jeune généraliste, nous avons pu entendre les témoignages de 3 jeunes médecins sur l’impact de la prévoyance sur leur exercice professionnel. Après des échanges riches et passionnés entre les congressistes et les invités, les points suivants ont été déterminés comme éléments à améliorer :
- le niveau des Indemnités Journalières
- la suppression de la clause de non prise en charge d’une pathologie antérieure
- la diminution du délai de carence
- l’affiliation des non thésés
- le remplacement de la cotisation forfaitaire “invalidité” par une cotisation proportionnelle.
ReAGJIR va porter ses propositions et rencontrer la CARMF et les ministères de tutelle pour améliorer ce sujet si important pour les jeunes médecins.
Julien HENRY Secrétaire Générale Adjoint
Jean Baptiste LECLERC Président de NorAGJIR
Synthèse sociologique
Pour clôturer ces 4e Rencontres Nationales de ReAGJIR, Mme Anne-Chantal Hardy, sociologue, nous a livré sa vision de cette journée riche pour tous les participants. Elle a elle-même assisté à certains des ateliers.
Elle a souligné notre originalité en tant que structure basée sur une génération et sans taboo et nous a encouragéà plus d’ouverture, tant vers les patients que vers les autres professions de santé, pour construire le système de soins, sans se mettre en rupture avec notre environnement actuel et les générations précédentes.