Quelles solutions ?
Une vraie politique de santé et d’aménagement du territoire
Les jeunes souhaitent s’installer, travailler à la campagne mais pas à n’importe quel prix.
La population médicale change, elle se féminise : les femmes représentent 60 % des effectifs chez les médecins de moins de 40 ans, alors que les hommes représentent 80 % des 60 ans et plus), selon l’Atlas 2015 du CNOM, et le dossier spécial qui y est consacré dans son dernier Bulletin (à partir de la page 16) .
L’exercice mixte apparaît comme une alternative de plus en plus importante, et surtout il y un vrai changement générationnel dans les souhaits d’exercice.
Selon un sondage TNS Sofres publié en 2013 pour le SIHP , l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est la première source d’influence des choix de carrière : 86 % des jeunes médecins considèrent cet équilibre comme très important ou extrêmement important.
Les jeunes envisagent leur exercice différemment…
D’un point de vue professionnel, afin de répondre aux nouveaux besoins en santé de la population (patients âgés, polypathologiques, maladies chroniques il est important de ne plus se baser sur la seule présence d’un médecin généraliste, mais de penser en terme d’équipe de soins primaires.
Les jeunes professionnels de santé ne souhaitent plus travailler seuls. Cela nécessite la mise en œuvre d’organisations novatrices, avec le financement de dispositifs favorisant la collaboration et la coordination entre professionnels de santé (comme le regroupement, la télémédecine, la mise en réseau). Les Nouveaux Modes de Rémunération13 sont un premier pas, il faut continuer sur cette voie, et aller encore plus loin.
… mais ont aussi les mêmes attentes que tout le monde !
D’un point de vue personnel, le jeune médecin a besoin des mêmes équipements non sanitaires que le reste de la population française, il est donc concevable qu’il souhaite bénéficier de services publics de proximité école, poste… .
Rendre les campagnes attractives est bénéfique pour tous : la tendance révèle plus un choix d’environnement de travail que de lieu d’exercice pour les nouvelles installations.
“Les politiques ne visent fréquemment qu’une profession de santé et ne se conçoivent pas assez dans le cadre global du système de santé. Les politiques ne s’inscrivent que rarement dans une logique d’aménagement du territoire favorisant la rétention des professionnels de santé. La coordination de ces politiques est un élément majeur, trop souvent négligé” (Yann Bourgueil)
Poursuivre les mesures du Pacte Territoire Santé, et en particulier le contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG)
ReAGJIR propose des améliorations à ce contrat.
Renforcer la formation en ambulatoire, développer la Filière Universitaire de Médecine Générale (FUMG)
L’une des propositions de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable est l’obligation d’un stage d’initiation à la médecine générale dès le deuxième cycle des études de médecine. Ce stage obligatoire existe déjà depuis 1997. Il doit être développé car actuellement 90 % des étudiants du deuxième cycle y ont accès, mais il manque encore des maîtres de stage universitaires. Il est donc important de favoriser la maitrise de stage en intégrant celle-ci à la ROSP .