Les idées reçues en terme de démographie médicale
Le conventionnement sélectif : « Un mécanisme qui a largement fait les preuves de son efficacité »
Pour les autres professionnels de santé selon le Recueil d’indicateurs régionaux – Offre de soins et état de santé édition 2014 de la DREES, la France comptait en moyenne 146,4 infirmiers libéraux pour 100 000 habitants. L’avenant signé en 2008 entre l’Assurance maladie et les syndicats d’infirmiers avait pour objectif de rééquilibrer l’offre de soins infirmiers sur le territoire. Pourtant on constate la persistante des inégalités de la répartition entre le Nord et le Sud du pays. La révolution annoncée n’a donc pas eu lieu.
Pour les médecins, selon les données internationales, les politiques de coercition administrative consistant à limiter le nombre de nouveaux professionnels pouvant s’installer dans des zones denses en médecins, n’ont pas permis de mettre fin aux inégalités de répartition géographique. Elles ont même limité le nombre de médecins en formation.
Les jeunes médecins ne s’installent pas
Le 1 juin dernier, le Conseil National de l’ Ordre des médecins a présenté son Atlas de la démographie médicale 20158 . Certes, la diminution des effectifs de médecins généralistes installés est toujours décrite. Mais, après 5 ans d’inscription à l’ Ordre, 40 % d’entre eux exercent en libéral ou ont une activité mixte, contre 10 % au moment de leur inscription.
Les dispositifs incitatifs ne marchent pas
Ils sont peu connus !
95,2 % des internes déclarent ne pas connaître les aides à l’installation et/ou à l’exercice qui existent dans leur région, selon une étude menée par l’ISNAR-IMG.
De nouveaux dispositifs ont été proposé dans le Pacte territoire santé, avec des effets bénéfiques sur l’installation, mais ils doivent être encore améliorés.
Les jeunes ne souhaitent pas travailler à la campagne
Actuellement la densité médicale est de 88,7 médecins généralistes libéraux et mixtes pour 100 000 habitants. En 2007, la densité médicale était de 100,1 médecins généralistes pour 100 000 habitants. Toutes les régions enregistrent une baisse plus ou moins importante de la densité. Mais finalement, rares sont les patients qui doivent effectuer un trajet de plus de 15 minutes pour accéder à un médecin.