Communiqué de presse
Paris, le 17 septembre 2019. Le Dr. Sophie Augros a été missionnée par le Ministère des Solidarités et de la Santé pour établir un rapport sur les contrats d’aide à l’installation proposés par l’État. Répondant à la question « Quel bilan pour ces contrats et quelles évolutions proposer pour mieux sécuriser et accompagner le début d’exercice des jeunes médecins libéraux ? », le rapport a été remis hier à Madame la Ministre. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), le décrypte.
Les aides de l’État, un succès inégal et mitigé
Ce rapport met en évidence le fait qu’il existe aujourd’hui une palette de dispositifs d’aide assez fournie mais que ceux-ci rencontrent un succès inégal et globalement mitigé. En effet, les aides incitatives de l’État sont multiples et complexes avec des critères d’éligibilité parfois inadaptés. « Il y a clairement un problème de lisibilité et de visibilité des contrats, ce qui fait qu’assez peu de médecins y ont souscrit jusqu’à présent. », résume le Dr. Laure Dominjon, Présidente de ReAGJIR. Depuis leur création, ce sont 1 200 contrats PTMG (Praticien Territorial de Médecine Générale[1], 2013), 70 contrats PTMA (Praticien Territorial de Médecine Ambulatoire, 2015) 19 contrats PTMR (Praticien Territorial Médical de Remplacement, 2017) et 9 contrats PIAS (Praticien Isolé à Activité Saisonnière) qui ont été signés. L’enjeu, selon le Dr. Augros, est donc de rendre ces contrats plus lisibles et plus simples pour être plus efficaces et efficients. Concernant le CESP (Contrat d’Engagement de Service Public), il est solidement installé et plutôt bien rodé. Le seul frein est l’accompagnement – actuellement insuffisant voire absent – des jeunes bénéficiaires qui est pourtant indispensable à l’élaboration de leur projet professionnel.