Pour changer un peu du Covid-19 : la détection par PCR du Papillomavirus (HPV) est désormais prise en charge par l’Assurance-maladie dans les indications recommandées par la Haute autorité de santé (HAS).

40% des femmes ne bénéficient pas ou pas assez régulièrement du dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) par frottis cervico-vaginal (FCV). Le rôle du médecin généraliste, et de la sage-femme, du gynécologue est essentiel pour favoriser la réalisation régulière de ce dépistage par chez le plus grand nombre de femmes.

Suite à la décision du 4 mars 2020 de l’Union nationale des caisses d’Assurance-maladie (UNCAM), la détection du génome des HPV à haut risque (Papillomavirus humains oncogènes), par une technique moléculaire dans le cadre du dépistage individuel, du dépistage organisé, et du suivi du cancer du col de l’utérus est désormais ajoutée à la liste des actes et prestations pris en charge par l’Assurance-maladie à compter du 01/04/2020.

Cette décision fait suite aux recommandations de la HAS publiées en juillet 2019 :

  • Entre 25 et 30 ans, le dépistage du CCU reste fondé sur la réalisation de deux examens cytologiques à un an d’intervalle, puis tous les 3 ans après si le résultat des deux premiers est normal. L’examen cytologique en milieu liquide est recommandé car il permet la réalisation d’un test HPV sur le même prélèvement, test qui est recommandé en cas de résultat cytologique ASC-US, ASC-H ou AGC notamment.

  • Évolution des modalités de dépistage du CCU pour les femmes âgées de 30 à 65 ans :

    • à partir de 30 ans, la HAS recommande que le test HPV remplace l’examen cytologique en dépistage primaire du CCU ;

    • ce test sera réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal ;

    • le rythme entre deux dépistages par test HPV est de 5 ans, dès lors que le résultat du précédent test est négatif.

L’autoprélèvement est une alternative à proposer dès 30 ans aux femmes non dépistées ou insuffisamment dépistées. Seules des techniques validées dans cette indication doivent alors être employées : elles comprennent toujours un contrôle interne cellulaire.

En cas de test HPV positif, pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, auxquelles un test HPV seul a été proposé en dépistage primaire du CCU, la HAS recommande de réaliser un examen cytologique réflexe (FCV) et propose une stratégie de triage selon l’algorithme suivant :

Depuis l’arrêté du 4 mai 2018, le dépistage du CCU s’appuie sur un programme national de dépistage organisé, qui prend du temps à se mettre en place. Cette prise en charge va probablement accélérer le déploiement du programme. En pratique, les patientes doivent recevoir une invitation par courrier de leur centre régional de coordination, qui permettra de bénéficier d’une prise en charge de l’examen à 100%.