#63 | Vendredi 7 février 2020

Dans un cabinet médical, un cambrioleur est assuré de trouver des ordonnances, du matériel informatique et souvent de la monnaie. De ce fait, les cambriolages de cabinets médicaux, ça arrive régulièrement !

Comment anticiper le risque ?

Le sujet doit être abordé avec son assureur pour connaître ses exigences en matière de sécurité (vitres secure, alarme, etc.) pour obtenir le meilleur  dédommagement possible en cas de sinistre. Certains assureurs remboursent même la monnaie volée en cas de cambriolage si vous conservez un détail de votre caisse.

D’une manière générale, évitez de laisser des chèques ou des espèces (ou quelque autre moyen de paiement) au cabinet.

Dans le cas d’un exercice regroupé, il faut définir ce qui relève des communs et des assurances personnelles et savoir vers qui se tourner en cas de dégradation. Ne pas oublier non plus d’assurer également un cabinet loué ou libre.

Il est essentiel de faire des sauvegardes des données stockées sur l’ordinateur et de stocker une copie de cette sauvegarde à l’extérieur du cabinet pour limiter la perte de données en cas de vol de matériel informatique. Par ailleurs, le RGPD et la loi informatique et libertés imposent d’utiliser des mots de passe forts et du chiffrement car en cas d’accès frauduleux aux données de santé des patients, c’est le médecin qui est responsable de la levée du secret !!

Définir un niveau de protection adapté : alarme, vidéo-surveillance ou présence d’un garde. Le coût augmente avec le niveau de protection qui a surtout un intérêt dissuasif. Et peut permettre de limiter le temps de présence sur place pour un cambrioleur qui aurait décidé de tenter sa chance… voire de faciliter son identification auprès des services de police.

Pour être en mesure de constater un vol de médicaments ou d’ordonnanciers, il faut tenir un inventaire précis du matériel stocké au cabinet (surtout pour les stupéfiants ou apparentés).

En cas de sinistre, je fais quoi ?

Dans un premier temps, surtout ne rien toucher ! Et appeler la police.

Et donc annuler les rendez-vous prévus… le temps que la police fasse ses relevés. Comptez une demi-journée. La police fera notamment des relevés d’empreintes, d’où l’importance de ne rien toucher. Attention, la poudre de graphite utilisée risque de marquer les meubles blancs et d’endommager les les appareils électroniques.

Ensuite il faut constater les éventuels vols et sécuriser le cabinet en urgence pour éviter une nouvelle intrusion.

Plus tard, il faudra déposer une plainte. C’est indispensable pour une prise en charge par l’assurance. Et dans le même temps, prévenir votre assureur. C’est lui qui décidera du passage ou non d’un expert.

Si le vol concerne des ordonnanciers, il faudra également envoyer une copie du procès verbal à votre conseil dépatemental de l’Ordre des médecins.

Enfin, il reste à faire des devis pour les réparations qui ne pourront avoir lieu que quelques semaines plus tard (et jamais avant le passage de l’expert).

Pour conclure

Un sinistre risque bien de vous arriver un jour. Mieux vous vous y serez préparé et moins vous perdrez de temps dans les différentes démarches (et fermetures de créneaux de consultation associées) qui risquent bien de vous coûter davantage que le montant du vol en lui-même.