ReAGJIR représente les jeunes médecins généralistes : remplaçants, installés depuis moins de 5 ans (qu’ils soient libéraux ou salariés) et les chefs de clinique de médecine générale.

Ces jeunes professionnels font le même constat que d’autres : le système de santé nécessite et mérite une réforme en profondeur.

Ce besoin est la résultante de l’évolution du métier de médecin et plus particulièrement du métier de médecin généraliste, spécialiste en soins primaires. Ce besoin résulte aussi de l’évolution des pathologies avec un développement des pathologies chroniques, des patients poly-pathologiques et de la place maintenant majeure de la prévention.

Les jeunes médecins généralistes sont prêts à relever le défi. Ils ont à cœur d’exercer leur spécialité de soins primaires en ambulatoire dans des conditions favorables et avec la reconnaissance de leur spécialité.

Mais ne nous trompons pas : la médecine générale est une vocation, pas un sacerdoce.

Le médecin généraliste est un acteur central des soins apportés à la population. Seule la concertation peut permettre des réformes efficaces. Et ce projet de loi, malheureusement, ne se base pas sur une concertation en profondeur. Ce projet de loi élaboré sans les professionnels se veut réformateur mais ne met que des rustines sur des difficultés mal identifiées sans prise en compte des réalités de terrain.

Pour les jeunes médecins généralistes, les axes à développer pour améliorer la prise en charge de la populationsont de :

  • Parier sur les soins primaires
  • Favoriser, faire connaître et rendre attractif l’exercice ambulatoire
  • Encourager la communication entre les professionnels de santé
  • Répondre aux besoins identifiés par la population et par les acteurs de terrain
  • Garantir l’indépendance de l’exercice

Parier sur les soins primaires et placer la médecine générale au cœur du système de santéest une étape incontournable pour permettre des soins de proximité efficients.

Les missions du médecin généraliste sont définies de façon large et consensuelle par la WONCA[1]. Pourtant les moyens ne sont pas donnés pour nous permettre d’utiliser de façon optimale nos compétences médicales, de gestion, d’organisation et de coordination autour du patient. Il parait primordial de développer de nouveaux outils et de nouvelles structures de soins ambulatoires pour faire du médecin généraliste un acteur incontournable.

Favoriser et rendre attractif l’exercice ambulatoire de la médecine généraledoit également êtreune priorité.

Outre l’urgence à faire connaître les spécificités de notre spécialité aux étudiants et à promouvoir la filière universitaire de médecine générale tout au long de la formation médicale initiale, il est impératif de rendre l’exercice ambulatoire attractif. Pour cela, ReAGJIR propose de renforcer la prévoyance obligatoire des médecins libéraux et de lever la précarité du statut de remplaçant. En effet, le remplacement est une étape quasi systématique avant l’installation. La précarité de cette étape contribue à détourner les jeunes de l’exercice libéral.

Aussi, ne nous trompons pas, les jeunes généralistes veulent exercer la médecine générale mais l’exercice libéral n’est pas souhaité par tous. Proposer des modes d’exercice diversifiés de la médecine générale est une réponse à proposer aux difficultés démographiques actuelles. Il n’y a pas un mais des modes d’exercice complémentaires qui permettent tous d’apporter à la population des réponses à leurs besoins de santé.

Ne l’oublions pas, plus aucun médecin ne travaille seul, même celui qui peut sembler isolé dans son cabinet. Lacommunication, au service du patient, avec lui et entre les professionnels de santé médicaux et paramédicaux doit être constante et performante pour garantir une circulation sécurisée et rapide des informations que ce soit entre les professionnels ambulatoires ou avec l\’hôpital. Ainsi les réseaux ville-hôpital et les organisations pluri-professionnelles ambulatoires au sein d’un territoire doivent être encouragées.

Les professionnels de terrain sont les mieux placés pour proposer des organisations répondant directement aux besoins de la population sur un territoire donné. Ces initiatives sont à encourager sans surcharger les équipesd’obligations administratives multiples. Plutôt que régionaliser certains volets de la convention et les imposer à tous sans discernement, ne vaut il pas mieux interroger les équipes de terrain sur les réponses locales à apporter ?

L’exercice de la médecine, pour être performant, ne peut se faire qu’en garantissant aux médecins une indépendance de leur pratique. Cette indépendance doit se faire vis à vis des tiers payeurs obligatoires ou complémentaires. Le contenu de notre exercice et de nos prescriptions ne peut se baser que sur les données de la science en tenant compte des particularités individuelles de nos patients. Pour permettre à nos connaissances et à nos pratiques d\’être au plus près de ce principe, la recherche en soins primaires doit se développer et la formation médicale continue doit être réformée pour ne pas laisser la place libre à une formation proposée par les industriels pharmaceutiques.

Les jeunes médecins généralistes croient en leur métier et l’aiment.

Nous souhaitons le pratiquer dans les meilleurs conditions pour l’exercer le plus longtemps possible et pour assurer à la population des soins de qualité. Ce n’est pas demain qu’il faut réformer l’organisation du système de santé mais dès maintenant, et avec nous, les professionnels qui vous soignent aujourd’hui et qui vous soigneront pendant 40 ans.

La santé est l’affaire de tous, y compris des médecins, y compris des médecins généralistes, y compris des jeunes médecins généralistes alors donnons nous les moyens et le temps d’une reforme d’envergure concertée.

 

 

 

ReAGJIR est unsyndicat

Tremplin vers et pourla profession de Médecin Généraliste

> Par lavalorisation de la médecine ambulatoire

> Par sareprésentativité unique

 

Valorisant la Médecine Générale dans le soin primaire :

> Par la promotion de lafilière universitaire

> Par un souhait detravail interprofessionnel

> Par une réorganisation de la rémunération des médecins

 

ReAGJIR se veut ainsiréformateur d’un système qui s’essouffle.