Le 16 juin dernier le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a présenté son Atlas de la démographie médicale. ReAGJIR était présent.
Ce fut l’occasion pour le CNOM de tordre le cou à certaines idées reçues.

Certes, la diminution des effectifs de médecins généralistes installés est toujours décrite. Mais, ne nous arrêtons pas aux chiffres et ne limitons pas notre vision à court terme !

Les jeunes médecins s’installent.


Après 5 ans d’inscription à l’Ordre, 40 % d’entre eux exercent en libéral ou ont une activité mixte, contre 10 % au moment de leur inscription (http://www.conseil- national.medecin.fr/node/1607). Preuve que le remplacement est un tremplin pour une installation.

Alors, laissons leur le temps. Aidons les en mettant en place dans des conditions favorables et encourageantes pour franchir le pas. Il est urgent de les associer, remplaçants compris, aux réflexions et décisions d’aujourd’hui, pour répondre ensemble aux besoins de la population.

Les médecins, qu’ils soient hommes ou femmes cherchent à moduler leur exercice pour concilier vie privée et vie professionnelle. Aujourd’hui, l’exercice choisi est plus fréquemment mixte et regroupé pour diversifier l’activité et assurer une continuité des soins.

Le CNOM rappelle également que les problématiques démographiques ne sont pas l’apanage des zones rurales. Plus qu’une baisse des effectifs, c’est une réorganisation territoriale du soin qu’il faut penser.

La réponse à cette réalité doit être plurielle.


Il faut proposer des mesures variées de nature à encourager ces jeunes professionnels, formés essentiellement à l’hôpital, à exercer en ambulatoire tout en minorant certaines difficultés liées à cet exercice, qu’ils maitrisent encore mal.
Depuis quelques années, un certain nombre de propositions ont vu le jour. Approfondies, elles peuvent être parfaitement opérationnelles.

Tout comme il faut dix ans pour former un médecin, il faut compter plusieurs années pour mesurer l’efficacité, d’un point de vue démographique, des dispositifs incitatifs mis en place :


la multiplication des stages de médecine générale au cours du deuxième et troisième cycle permet de mieux connaître et démystifier l’exercice ambulatoire ;

les contrats de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG) et de Praticien Territorial de Médecine Ambulatoire (PTMA) sécurisent le début d’exercice permettant ainsi de lever une hésitation à s’installer.

D’autres mesures doivent être développées.
ReAGJIR propose :

la nomination à l’ARS d’un référent soins primaires pour soutenir les professionnels de santé installés dans leurs démarches pour mettre en place des projets de santé en vue d’un exercice regroupé ;

la généralisation du GUIPS (Guichet Unique à l’Installation des Professionnels de Santé), mis en place en Haute-Normandie en partenariat avec notre structure régionale, ReGJIN. Le GUIPS rencontre un franc succès en permettant une simplification des démarches administratives ;

la refonte profonde la rémunération des médecins généralistes : l’acte seul n’est plus adapté à l’exercice actuel du premier recours.

Chaque année, la présentation de l’Atlas du CNOM est l’occasion de centrer le débat sur la démographie médicale.
Chaque année, la conclusion du débat est la nécessaire réforme de l’organisation des soins en valorisant les soins primaires et le premier recours.

La priorité n’est pas à l’exercice libéral mais bien à l’exercice ambulatoire en réorganisant le premier et le deuxième recours.

ReAGJIR est prêt à mettre en œuvre cette réorganisation vers des soins de qualité adaptés au changement de notre société, avec l’ensemble des acteurs du système de santé.

Jacques Olivier DAUBERTON, Président

06 42 18 40 14 –

Charline BOISSY, Porte Parole

06 26 47 15 73 –